
Solide, en pleine ascension et en grande forme, Sambou Sarr (24 ans) réalise la meilleure saison de sa carrière avec l’Union Titus Pétange. Auteur de 5 buts toutes compétitions confondues, le frère de Pape Matar Sarr s’impose comme un pilier de la défense du club luxembourgeois évoluant en division nationale. Passé par le FC Metz, le jeune joueur polyvalent gravit les échelons avec détermination. Dans cet entretien exclusif, il revient sur son parcours, son intégration, et ses ambitions.
Comment jugez-vous votre saison actuelle avec l’Union Titus Pétange ?
C’est ma quatrième saison avec l’Union Titus Pétange, et je pense que c’est ma meilleure. Tout se passe bien. J’ai marqué 5 buts cette saison : 3 en championnat et 2 en coupe. Malheureusement, nous avons été éliminés en quart de finale de la Coupe du Luxembourg.
Vous semblez être un joueur très polyvalent. Quelles sont vos qualités et votre marge de progression ?
À la base, j’ai été formé comme latéral droit, depuis les petites catégories, y compris en sélection U17. En 2021, j’ai commencé ma carrière professionnelle avec l’équipe réserve du FC Metz. En 2022, j’ai rejoint le championnat luxembourgeois avec l’Union Titus. J’ai évolué comme milieu défensif, mais je peux aussi jouer piston. C’est d’ailleurs à ce poste que j’ai marqué le plus de buts. Cela dit, je me sens le plus à l’aise en défense centrale.
Comment s’est passée votre intégration au Luxembourg ?
Mon intégration s’est très bien passée, notamment grâce à mon frère Fine Bop, qui a joué ici pendant dix ans. Il a marqué l’histoire en remportant le titre de meilleur buteur et le Ballon d’Or au Luxembourg. Il m’a beaucoup aidé, tout comme mes coéquipiers.
Pouvez-vous revenir sur votre passage au FC Metz ?
Je ne suis pas resté très longtemps au FC Metz, et je n’ai pas eu l’occasion de jouer avec l’équipe première. J’évoluais uniquement avec la réserve. Cela dit, le club m’a beaucoup apporté et a facilité mon transfert vers le Luxembourg.

Pourquoi avoir choisi l’Union Titus ? Était-ce le seul club intéressé à l’époque ?
Oui, à l’époque, c’était le seul club qui s’était manifesté. Je ne connaissais pas vraiment le Luxembourg, mais je me suis dit : « Pourquoi ne pas tenter l’aventure ? »
Vous avez marqué 5 buts cette saison. En termes de visibilité, n’est-ce pas risqué de rester dans un championnat peu médiatisé ?
C’est vrai que j’ai marqué 5 buts en compétition. Il nous reste encore trois matchs de championnat. Ensuite, on fera le point. La visibilité est un peu moindre ici, mais il faut continuer à travailler. Les choses viendront avec le temps.
Entre le championnat français et luxembourgeois, lequel est le plus exigeant selon vous ?
Tout dépend de la division. Si on parle du National, en France, c’est plus dur, car il y a une grosse pression autour de la montée. Au Luxembourg, c’est aussi exigeant, mais différemment. Le niveau reste correct, mais ça dépend des clubs.
Suivez-vous encore le championnat français ? Vous verriez-vous y revenir ?
Oui, je continue de suivre le championnat français. Pourquoi pas un retour en National ou en Ligue 2. La Ligue 1, ce serait un peu tôt, non pas parce que je n’en ai pas les capacités, mais parce que je veux progresser par étapes. Le plus important reste la performance sur le terrain. Même si au Luxembourg, on a moins de visibilité, je continue de me battre. Inch’Allah, ça viendra.
Quels sont vos objectifs avec l’Union Titus cette saison ? Êtes-vous en fin de contrat ?
Notre objectif était de remporter le championnat, mais nous n’y sommes pas parvenus. L’essentiel, c’est d’avoir assuré le maintien. Pour le moment, je suis toujours sous contrat avec le club. On verra ce que l’avenir nous réserve à la fin de la saison.
Pensez-vous à une possible sélection en équipe nationale A ?
Honnêtement, pour le moment, ce n’est pas dans ma tête. L’équipe nationale A compte déjà beaucoup de très bons joueurs. Je préfère continuer à travailler et à progresser. Inch’Allah, le moment viendra.
Interview réalisée par Awa Sène
