
Après une saison globalement solide (22 matchs, 16 titularisations, 1391 minutes jouées) sous les couleurs de Grenoble Foot 38, Arial Mendy a vu sa fin d’exercice être ternie par une mise à l’écart qu’il juge injuste. L’international sénégalais, passé par Diambars, Lens, Servette ou encore Clermont, n’a pas caché sa frustration dans cet entretien exclusif accordé à 13football.com. Entre confidences sur son départ de Grenoble, ambitions pour la suite de sa carrière, et désir profond de retrouver la Tanière, le latéral gauche de 29 ans se livre sans détour.
Comment s’est passée votre saison avec Grenoble Foot 38 ?
Dans l’ensemble, ça s’est bien passé, Dieu merci. On avait bien commencé la saison, mais comme souvent dans le football, il y a eu des hauts et des bas. Personnellement, j’ai pris du plaisir à évoluer dans un système de jeu bien pensé, mis en place par le coach Tanchot que je salue au passage.
Quelles sont vos statistiques cette saison ?
Comme vous le savez, pour un défenseur, les statistiques ne racontent pas toujours toute l’histoire. Il y a beaucoup d’aspects défensifs qui ne sont pas toujours quantifiables. Mais ce que je peux dire, c’est que j’ai été classé parmi les trois ou quatre meilleurs arrière gauche de la première partie de saison, ce qui montre que j’étais performant. J’ai également délivré trois passes décisives cette saison.
Avez-vous pris part à tous les matchs cette saison ?
Malheureusement, non. Il s’est passé certaines choses que je préfère garder pour moi pour l’instant. Ceux qui ont suivi les matchs savent que ce n’était pas un choix purement sportif. Étant en fin de contrat, le club a préféré faire jouer des joueurs sûrs de rester la saison prochaine, pour préparer l’avenir. Et je n’étais pas le seul dans ce cas.
Comment avez-vous vécu cette situation ?
Franchement, je ne m’y attendais pas du tout. Pour être honnête, je l’ai très mal vécu. Mais j’ai gardé mon professionnalisme jusqu’au bout. C’était le plus important pour moi. Et je rends grâce à Dieu pour tout.

Êtes-vous en contact avec d’autres clubs ?
Oui, j’ai eu des contacts durant le mercato d’hiver. Il y avait un club de première division espagnole et un autre au Danemark. Mais finalement, cela ne s’est pas concrétisé et je suis resté à Grenoble. Peut-être que ce n’était pas encore le bon moment. Aujourd’hui, il y a des discussions en cours, je laisse mon agent gérer cela. J’ai confiance en lui. De mon côté, je vais profiter des vacances pour me reposer et passer du temps en famille. On verra ce que l’avenir me réserve.
Quelles sont vos ambitions pour la suite ? Envisagez-vous de rejoindre un championnat plus huppé que la Ligue 2 ?
Oui, bien sûr. Le championnat de France est parfois sous-estimé, mais il y a énormément de qualité ici. J’en suis fier. Cela dit, mon rêve reste de jouer en Premier League. À moi de continuer à travailler pour y parvenir.
Vous avez signé votre premier contrat professionnel en France avec le RC Lens, avant de rejoindre le Servette FC en Suisse, puis de revenir en France. Pouvez-vous revenir sur ces étapes ?
Effectivement, mon aventure en Europe a commencé avec le RC Lens, un club que je respecte énormément. J’y ai vécu de très belles choses. Je pense que je suis parti un peu trop tôt, je sentais que l’histoire entre moi et le club n’était pas encore terminée. Mon départ a été influencé par des décisions de la nouvelle direction, qui voulait faire venir un joueur plus expérimenté pour la Ligue 1. Le coach Franck Haise, avec qui j’avais une bonne relation, ne souhaitait pas mon départ, mais il venait d’être nommé.
Ensuite, j’ai choisi de découvrir un nouveau championnat avec le Servette FC. C’était l’opportunité de vivre une expérience à l’étranger et de découvrir autre chose. Grâce à ce club, j’ai pu disputer les tours préliminaires de l’Europa League et même marquer un but. Cette saison-là en Suisse m’a aussi permis de retrouver la sélection nationale. Puis Clermont est venu avec un projet clair, et l’opportunité de jouer en Ligue 1, ce qui était un rêve. J’ai accepté sans hésiter.
En parlant de la sélection nationale, quel souvenir gardez-vous de votre passage avec les Lions ?
Que de beaux souvenirs ! Porter le maillot de l’équipe nationale est une fierté immense. Ce n’est pas donné à tout le monde, et j’espère vraiment y revenir un jour. Ça me manque beaucoup.
Un joueur de la sélection vous a-t-il particulièrement impressionné ?
Franchement, il y en a plusieurs. Partager le terrain avec des joueurs comme Sadio Mané, Idrissa Gana Gueye, Kalidou Koulibaly, et tant d’autres, c’était incroyable. Ce sont des grands professionnels.
Parmi tous les clubs dans lesquels vous avez joué en France, lequel vous a le plus marqué par son exigence ?
Tous les clubs où je suis passé étaient exigeants à leur manière. Chaque club a ses objectifs et ses méthodes. Mais j’ai beaucoup appris dans chacun d’eux, et j’en garde de très bons souvenirs.
Interview réalisée par Awa Sène
