
Au lendemain du match nul (0-0) entre le Sénégal et le Soudan lors de la 5ème journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, Mady Sarr, un entraineur formateur, a livré son analyse à chaud. Il revient sur une rencontre accrochée, jouée dans des conditions difficiles, et pointe les carences offensives des Lions.
Des circonstances défavorables
« C’était un match difficile, dans un environnement peu favorable et sur un terrain qui avantageait clairement le Soudan. Une bonne partie de leur effectif a l’habitude d’évoluer sur du synthétique, contrairement à nos joueurs. De plus, le Sénégal était diminué par les absences de joueurs clés comme Habib Diarra, Nicolas Jackson, qui commençait à s’imposer dans cette sélection », explique-t-il.
Malgré ces circonstances, le technicien sénégalais note une prestation solide des Lions dans le jeu : « Le Sénégal a dominé la conservation et la circulation du ballon. L’équipe a su contrer le jeu direct des Soudanais et limiter leurs transitions offensives. »
Une attaque en manque de lucidité
Mais dominer n’est pas synonyme de victoire. Le coach pointe du doigt le manque de tranchant dans le dernier geste : « Avoir le ballon, créer des occasions, c’est bien. Mais si l’animation offensive était globalement acceptable, l’attaque n’a pas été clinique. En première période et en fin de match, la pression de la victoire a poussé nos attaquants à se précipiter, manquant de lucidité devant le but. »
Il souligne également la faiblesse des centres, jugés trop prévisibles : « Les centres venus des côtés étaient faciles à lire pour la défense soudanaise, très solide dans ses dégagements. Nos attaquants étaient souvent en retard dans la surface, face à une défense agressive. L’absence d’un joueur déstabilisateur comme Iliman Ndiaye, combinée à un Sadio Mané moins explosif, a aussi pesé. »
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Une qualification encore à portée, mais…
Enfin, l’entraîneur reste confiant pour la suite des qualifications : « Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Le Sénégal reste bien placé. Mais il faudra éviter de laisser filer des points. La qualification est possible, vu la qualité de l’effectif. »
Pour cela, il propose quelques pistes de réflexion : « Face à des blocs bas, il faut varier le jeu. Travailler davantage les intervalles, insister sur les infiltrations des milieux de terrain, tenter davantage de tirs de loin, et surtout maximiser les coups de pied arrêtés. Il faut arrêter d’abuser des centres, surtout quand Habib Diallo, un excellent joueur de tête, est absent. »
