
Il tourne une page, mais ne quitte pas le livre. Après six saisons à la tête de l’équipe première des Voltigeurs de Châteaubriant (National 2), Daouda « Papy » Leye change de costume. À partir de la saison prochaine, il occupera le poste de manager général du club, dans un contexte de profonde réorganisation.
Cette décision, annoncée ce lundi par le président Jeff Viol, s’inscrit dans une volonté de repenser le modèle du club, confronté à la nouvelle réalité d’un championnat de plus en plus exigeant. « Depuis que Flo Plantard a annoncé son départ, on mène une réflexion. On a discuté longuement avec Papy, et il nous est apparu comme l’homme idéal pour ce rôle », a affirmé le dirigeant castelbriantais.
Avec l’un des plus petits budgets de N2 (850 000 €, dont seulement 250 000 € pour l’équipe fanion), les Voltigeurs ressentent les effets de la réforme du championnat, passée de 48 à 36 clubs. « Nous sommes à la croisée des chemins. Il faut revoir notre fonctionnement, car nous faisons encore partie des rares clubs à nous entraîner le soir », explique Jeff Viol.
Un virage structurant, une mission ambitieuse
De son côté, Papy Leye ne cache pas son enthousiasme face à ce nouveau défi. « On a oublié de gérer le club dans sa globalité ces trois dernières années. On a perdu la section futsal, c’est difficile chez les jeunes et les féminines. Aujourd’hui, il faut impulser une nouvelle dynamique », a-t-il confié.
Son passage à ce poste de manager général marque donc un tournant stratégique, avec un objectif clair : renforcer la structuration du club et rétablir une cohérence entre toutes ses composantes. Les Voltigeurs veulent s’adapter à leurs moyens sans trahir leur identité.
Alors que le club se met en quête d’un nouvel entraîneur, Leye s’emploiera désormais à bâtir un projet durable, fidèle aux valeurs de Châteaubriant. Un changement de cap qui pourrait bien inspirer d’autres structures amateurs confrontées aux mêmes réalités.
